dimanche 10 mars 2013

Pour une dernière fois...

J'écris ce dernier billet et je me permets de faire le point sur mon expérience. Depuis le tout début de la session, j'ai entretenu ce blogue, en écrivant à chaque semaine un billet sur un sujet bien précis. Comme toute chose de la vie, je tire du positif de cette expérience, mais j'ai conscience que ce n'était pas parfait et qu'il y a place à l'amélioration.

Tout d'abord, j'ai trouvé qu'il était intéressant de partager ces opinions avec mes collègues de classe. Bien que je n'hésite pas à partager mon opinion dans les cours, je sais que certaines autres ont des opinions tout aussi intéressantes, mais qu'elles n'osent pas lever la main en classe. Je comprends tout à fait, mais j'ai trouvé intéressant de voir la grande variété d'opinions qui peut exister sur un même sujet, entre plusieurs futures enseignantes en adaptation scolaire. De plus, j'ai trouvé que le simple fait de devoir partager son opinion de manière virtuelle m'a incité à mieux formuler et construire mes opinions. On sait toutes que parfois, on publie quelque chose sur le net, mais il est mal interprété par d'autres et cela peut mal tourner... Il m'a donc semblé que je devais être plus précise dans la formulation de mon opinion et choisir mes arguments avec un plus grand soin afin que tout le monde comprenne bien mes propos.

Cependant, j'ai une critique majeure à formuler au sujet du blogue. C'était parfois lourd de publier un billet à chaque semaine. Je me sentais parfois obligée de publier et je n'en tirais pas aucune plaisir... Bien que cela paraisse anodin, la rédaction n'était qu'une seule étape du processus; il fallait également lire et rechercher afin de mieux maîtriser notre sujet.

Somme toute, j'utiliserais volontiers le blogue en classe. Je trouve que c'est un outil intéressant et assez facile d'accès pour nos élèves. Quant à la lacune soulevée plus haut, je pourrais y remédier aisément. Par exemple, j'utiliserais le blogue comme lieu où les élèves pourraient faire de l'écriture libre (écriture selon ses intérêts et qui n'est pas corrigé par l'enseignant).

mercredi 6 mars 2013

Internet, abrutissant??

 Je peux tirer certains constats de ma lecture du texte de Rémi Thibert. Personnellement, j'ai trouvé le texte très pertinent. Il dressait un portrait réaliste de la situation actuelle de l'intégration des TIC à l'école. En effet, particulièrement en France (d'où l'auteur semblait provenir), une importante implantation d’infrastructures informatiques semble donner peu de résultats, car on remarque que les enseignants utilisent beaucoup les TICs, mais peu en présence des élèves. En effet, les enseignants ont recours aux TICs pour planifier leurs cours, mais n'osent pas les utiliser en présence des élèves. L'auteur aborde aussi le fait que la recherche ne détient peu de preuves permettant d'établir une connexion claire entre l'utilisation des TICs en classe et l'obtention de meilleurs résultats aux examens de la part des élèves. L'auteur dit aussi que ces recherches sont tout de même à prendre avec un grain de sel, car il est difficile d'évaluer «l'efficacité» de pratiques pédagogiques de manière égale...

Cependant, une notion abordée m'a fait réfléchir. Aujourd'hui, mon opinion n'est toujours pas formée entièrement. C'est une question qui a déjà été abordée dans d'autres cours, mais qui me laisse encore un peu perplexe.

Peut-on affirmer que l'Internet et les nouvelles technologies en général rendent imbécile?

D'une part, certains prétendent que l'utilisation grandissante des TICs abrutit et n'incite pas le développement des habiletés cognitives dites de haut niveau (telles l'inférence, la prise d'opinion...). Les élèves d'aujourd'hui auraient de plus besoin de sur-stimulation constante et seraient peu habitués à la recherche par exemple, l'information étant en tout temps disponible au bout de leurs doigts. D'autre part, certains autres affirment que l’avènement des nouvelles technologies a simplement changé la trajectoire qui mène au savoir (citation libre du texte de Thibert).

Personnellement, je considère que oui, il y a une différence entre notre génération et les élèves que nous avons présentement dans nos classes. Je peux comprendre le point de vue de ceux qui disent que les habiletés cognitives sont parfois compromises par les TICs. je peux aussi voir que pour certains élèves, l'école ne serait pas assez stimulante et interactive, mais je ne crois pas que ce soit le cas pour tous les élèves. Par contre, j'ai parfois l'impression que le problème est parfois amplifié par les auteurs. Comment peut-on dire que le problème est spécifiquement causé par les TICs? Plusieurs facteurs interagissant entre eux de manière dynamique peuvent susciter des problèmes une fois que les élèves entrent au secondaire. J'ai beaucoup de difficulté à comprendre comment on pourrait accuser les TICs et être sûrs qu'il s'agit PRÉCISÉMENT de la cause du problème.

Je vous pose alors la question: les nouvelles technologies abrutissent-elles nos élèves ou les rendent-ils plus allumés et curieux?

mercredi 27 février 2013

Les bons côtés du TBI... et les moins bons

J'ai consulté, avant d'écrire ce billet, les différents billets produits par mes collègues au cours de la semaine. J'ai pu constater que la plupart d'entre elles partagent une opinion similaire à la mienne en ce qui concerne le TBI (particulièrement les futures enseignantes du secondaire, nous qui avons été moins confrontées à cet outil lors de nos stages). En quelques mots, j'ai ce qu'on pourrait qualifier une relation amour/haine envers le TBI.


D'une part, je dois admettre que j'ai une curiosité envers le TBI (comme envers l'utilisation de tout TIC en salle de classe). En fouillant un peu sur Internet, on trouve des façons totalement ingénieuses d'utiliser le TBI en classe. De plus, la recherche établit clairement un lien entre l'utilisation des TIC en classe ainsi que la motivation des élèves. En adaptation scolaire, la motivation scolaire (bien qu'elle ne soit pas la fin en soi) constitue un vecteur puissant pour amener les élèves à persévérer dans leurs apprentissages. Je vous recommande d'ailleurs le vidéo suivant, un peu long mais plein d'idées intéressantes, issu par la commission scolaire de Laval, qui propose 10 façons d'ajouter de l'interactivité lorsqu'on utilise le TBI en classe. Cliquez ICI pour vous rendre sur la page correspondante!
 
D'autre part, mon côté plus rationnel anticipe certaines difficultés, car c'est un outil que je ne connais presque pas et qui peut être assez lourd à introduire dans ses planifications, comme mentionné par d'autres. De plus, n'étant pas complètement à l'aise avec cet outil, je crois que je ne serais pas en mesure de l'utiliser à son plein potentiel. Je me sentirais coupable d'avoir un outil aussi polyvalent dans ma classe sans pouvoir m'en servir pleinement! Comme je l'ai déjà répété plusieurs fois, je ne pense pas que l'utilisation du TBI soit à ce point avantageuse pour les élèves si l'enseignant ne modifie pas ses pratiques pédagogiques. Je mentionnerais aussi que la recherche n'a pas réussi à prouver que l'utilisation des TIC en classe se traduisait par de meilleures notes...

Bref, si j'ai la chance d'avoir un TBI dans ma future classe, je prendrai les moyens pour le maîtriser le mieux possible, mais ce ne sera pas sans efforts!

lundi 18 février 2013

Médialexie

Le cours de cette semaine a porté sur l'utilisation des aides techniques en adaptation scolaire. Brièvement, nous avons vu en classe qu'une aide technique est un outil ou un dispositif qui permet de pallier à la déficience ou l'incapacité d'une personne. Selon moi, il s'agit d'une des applications les plus intéressantes des TIC dans notre secteur. Plusieurs aides techniques font partie intégrante de la vie scolaire de plusieurs élèves; notamment les élèves dyslexiques, qui ont à leur disposition le Lexibook ou bien les élèves éprouvant de graves difficultés d'écriture qui utilisent Word Q.

En faisant ma petite recherche sur le Web, je suis tombée sur un billet du blogue d'une orthopédagogue, Marielle Potvin, qui déclarait quant à elle (et ce, en 2011), qu'à son sens, Word Q était dépassé. Elle propose plutôt à ses collègues enseignants l'usage de l'outil Médialexie, et plus spécifiquement, la fonction de prédicteur. Ce n'est pas un outil que je connaissais et j'ai donc décidé de rechercher plus d'informations à ce sujet.

Dans le cas d'élèves ayant de graves difficultés d'écriture, madame Potvin estime qu'il s'agit d'outil beaucoup plus facile d'utilisation que Word Q. Richard Ayotte, conseiller pédagogique à la commission scolaire des Samares, considère aussi qu'il s'agit d'un outil très intéressant à utiliser chez nos élèves en adaptation scolaire. De plus, au niveau financier, Médialexie semble être un logiciel beaucoup plus abordable que Word Q. Il s'agit tout de même d'un aspect à garder en mémoire! Voici un tutoriel créé par monsieur Ayotte qui démontre l'utilisation de ce logiciel:



Pour ma part, je n'ai pas assez d'expérience pour décréter en toute certitude qu'un certain outil technologique est meilleur qu'un autre. Cependant, je considère qu'il peut être très intéressant, en tant qu'enseignant, d'être au courant des différentes alternatives qui s'offrent à nous. Il faut parfois faire l'effort de regarder au-delà des logiciels plus connus afin de trouver un autre logiciel qui sera, en fin de compte, beaucoup plus approprié pour nos élèves.

mercredi 13 février 2013

Google SketchUp

Cette semaine, je parlerai d'un petit logiciel gratuit de Google. Peut-être certaines d'entre vous connaissent déjà ce petit outil fort pratique, mais pour les autres, c'est toujours pertinent! J'ai découvert Google SketchUp dans mon deuxième stage. Je l'avais utilisé en classe difficulté d'apprentissage où mes élèves faisaient de la 6e année avec de très bons résultats.

Google SketchUp permet, tout simplement, de concevoir des solides en 3 dimensions. Les fonctionnalités professionnelles (les plus poussées) peuvent servir pour représenter des édifices ou des maisons. Pour nos élèves, il s'agira par contre d'un outil de représentation. EN effet, la 3e dimension (en géométrie) est souvent un facteur qui complexifie les apprentissages de nos élèves.


Les élèves copiaient alors dans SketchUp les solides à analyser dans leur manuel Défi Mathématique. Ils pouvaient ensuite retourner ce solide dans tous les sens, colorer les faces déjà comptées... Cela rendait la géométrie beaucoup plus visuelle. Nous avions tout d'abord demandé aux élèves de créer leur figure de base, soit un cube de dimension 1m x 1m x 1m. Ils enregistraient une copie de ce cube, qu'ils n'avaient ensuite qu'à copier à leur guise pour copier les solides de leur manuel.

Il serait très intéressant d'utiliser ce logiciel sur le tableau blanc interactif.

Cependant, je vous conseille de vous exercer avec SketchUp avant de le proposer à vos élèves. Bien que cela reste assez accessible, il est plus intéressant de connaître certaines fonctionnalités afin d'exploiter ce logiciel à son plein potentiel et d'apporter un soutien adéquat à nos élèves.

Vous pouvez télécharger gratuitement cet outil au: http://www.sketchup.com/intl/en/product/gsu.html

mercredi 6 février 2013

Le modèle TPACK

Cette semaine, nous avions à visionner un vidéo au sujet du modèle TPaCK. C'était un modèle, comme plusieurs de mes collègues, que je ne connaissais pas. Au traditionnel modèle contenu disciplinaire et pédagogie, les chercheurs ont décidé d'ajouter une sphère technologie. Je trouve qu'il s'agit d'un ajout pertinent.

Le coeur de ce modèle, soit l'intersection  pédagogie/technologie/contenu disciplinaire, m'interpelle beaucoup! En effet, un enseignant appliquant adéquatement ce modèle propose à ses élèves des situations d'apprentissages riches et signifiantes, tout en intégrant de manière efficace la nouvelle technologie. Cette nuance me semble capitale.

Pour moi, une intégration réussie des technologies en classe, ce n'est pas facile. Si l'on ne fait qu'écrire sur un TBI au lieu d'écrire sur un tableau avec des craies, cela ne change pas grand-chose à notre enseignement. Nos méthodes ne varient pas réellement. Par contre, si l'on utilise une présentation PowerPoint, que l'on présente des images à nos élèves, des extraits vidéo, des animations, notre enseignement s'en trouve nécessairement bonifié.

Je l'ai déjà dit, et je le répèterai encore, je ne suis pas encore totalement vendue aux TIC au point d'en cesser d'utiliser des activités plus traditionnelles (type papier-crayon). Cependant, je crois que les TIC peuvent venir enrichir nos approches pédagogiques, moyennant un peu d'effort de notre part, et ainsi favoriser la réussite de nos élèves.

mercredi 30 janvier 2013

TIC et... politique?

Le cours PPA1114 nous motive à utiliser les technologies en classe, que ce soit les différents logiciels de la suite Office, le tableau blanc interactif (TBI)... Par contre, dans le milieu scolaire, bon nombre d'entre nous ont constaté que ces technologies si utiles tardent à arriver. Particulièrement dans les écoles secondaires, les  infrastructures informatiques sont désuètes, les TBI sont pratiquement inexistants ou accumulent la poussière dans le troisième sous-sol, par manque de formation auprès des enseignants. Pourquoi cette situation perdure-t-elle?

La petite histoire de l'implantation des TBI dans les écoles commence en 2011, où Jean Charest fait une déclaration fracassante: «Un TBI dans chaque classe et un ordinateur portable par enseignant» (vous pouvez écouter l'extrait audio ici). Moyennant un modeste 240 millions de dollars(!), les enseignants pouvaient dire adieu aux fameux tableaux noirs ou verts.

La validité de cette mesure a soulevé bien des questions, autant dans le milieu de la recherche que dans les institutions scolaires. Pourquoi cette implantation massive? Quelles études ou recherches indépendantes ont démontré l'efficacité du TBI à l'école?

André Noël et Vincent Marissal, journalistes à La Presse, soulèvent en mars 2012 que Smart Technologies, fabricant de TBI, détient la vaste majorité des contrats accordés par les commissions scolaires (lire l'article ici). On soutient aussi qu'un lobbyiste est un ancien membre du cabinet Charest... Je vous laisse tirer vos propres conclusions.

Suite à l'élection du Parti Québécois le 4 septembre dernier, la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, a pris la décision de suspendre le programme. Les tableaux promis seront livrés, mais les commandes futures seront pour l'instant sur la glace (plus de détails ici)

Je trouvais important d'aborder ce sujet, car l'éducation est, malheureusement, un milieu très politisé. Comme dans le cas présent, certaines décisions sont prises en vue d'augmenter le capital politique d'un individu, sans réellement tenir compte des besoins du milieu. Néanmoins, en arrivant sur le terrain, je trouvais primordial d'être au courant de ces aspects. C'est pourquoi j'ai fait ma petite recherche et décidé de la partager avec vous.